- tillac
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• 1369; p.-ê. de l'anc. nord. thilja « planche », au plur. « pont (de bateau) », ou du lat. tegulum « toit »♦ Mar. Anc. Pont supérieur d'un navire.⇒TILLAC, subst. masc.MARINEA. — Vieilli. Pont supérieur d'un navire. Laugier, lieutenant de vaisseau (...), ordonne à son équipage de se mettre à fond de cale. Lui seul il monte sur le tillac, au milieu d'une grande mitraille (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 704). Avec la jumelle et d'où nous sommes, c'est comme si nous marchions sur le tillac, parmi les officiers en uniforme et les marins en veste blanche (BOURGET, Ét. angl., 1888, p. 29).B. — Rare. Plancher d'une jetée. Les jetées hautes sont des charpentes (...) supportant un plancher, nommé tillac, qui sert à la circulation et au halage (QUINETTE DE ROCHEMONT, Trav. mar., t. 1, 1900, p. 215).Prononc. et Orth.:[tijak]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1369 « pont supérieur d'un navire » (ap. A. MERLIN-CHAZELAS, Doc. relatifs au clos des galées de Rouen, t. 1, n° 736, p. 208); 2. 1895 « plancher d'une embarcation » (GUÉRIN Suppl.). Empr. à l'a. nord.
« planche », avec un suff. inexpliqué. Voir FEW t. 17, p. 394b. Fréq. abs. littér.:30. Bbg. VIDOS (B. E.). Profilo storico-linguistico dell'influsso del lessico nautico italiano su quelle francese. Arch. rom. 1932, t. 16, p. 260.
tillac [tijak] n. m.ÉTYM. 1382; on a évoqué l'anc. scandinave thilja « planche au fond d'un bateau »; mais le tillac est « au dessus », et P. Guiraud rattache le mot à tille, du lat. tegulum « toit ».❖♦ Marine.1 Anciennt. Pont supérieur d'un navire (→ Hourra, cit. 1; mât, cit. 2; proue, cit. 2).1 Nous échangeâmes quelques paroles touchant notre arrivée à Saint-Malo, fixée au lendemain; puis, — les fumées du vin et des lumières nous ayant suffisamment troublé l'esprit, — nous montâmes respirer sur le tillac où nous allumâmes nos cigares.Villiers de L'Isle-Adam, Tribulat Bonhomet, p. 52.2 L'aménagement de l'embarcation fut des plus simples. Elle avait d'abord été lestée avec de lourds morceaux de granit, maçonnés dans un lit de chaux, et dont on arrima douze mille livres environ. Un tillac fut posé par-dessus ce lest, et l'intérieur fut divisé en deux chambres, le long desquelles s'étendaient deux bancs, qui servaient de coffres. Le pied du mât devait épontiller la cloison qui séparait les deux chambres, dans lesquelles on parvenait par deux écoutilles, ouvertes sur le pont et munies de capots.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 476.2 Rare. Plancher (d'une embarcation).
Encyclopédie Universelle. 2012.